Dans quelle mesure l’électromobilité est-elle réellement respectueuse de l’environnement si l’on ne se contente pas de mesurer la consommation, mais que l’on prend également en compte la production de la voiture et l’approvisionnement en électricité ? Afin de dissiper de nombreuses demi-vérités, nous allons analyser certaines réponses des experts à ce sujet. Cela va au moins nous éclairer sur la véracité de la voiture électrique, ou plus précisément sur son impact sur l’environnement.
Combien de CO₂ une voiture électrique émet-elle de sa production à son élimination ?
Cela dépend principalement de la provenance de l’électricité utilisée pour charger la batterie. Une voiture de tourisme moyenne en Suisse émet un peu moins de 30 tonnes de gaz à effet de serre, en supposant qu’elle ait parcouru 200 000 kilomètres. Une voiture à essence comparable produit plus de deux fois plus d’émissions, de la production à l’élimination. Le bilan climatique très favorable de la voiture à batterie est dû à la disponibilité d’une électricité pauvre en CO₂ les centrales hydroélectriques et nucléaires sont très respectueuses du climat. Pour avoir plus de précision, servez-vous également du résultat du calcul crit ait qui vous éclairera sur l’émission de votre voiture électrique.
Les voitures électriques sont-elles écologiques si l’électricité n’est pas renouvelable ?
L’empreinte carbone d’une voiture électrique dépend de la quantité d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables. C’est précisément parce que les énergies renouvelables remplacent de plus en plus les combustibles fossiles dans la production d’électricité que le passage à la voiture électrique contribue de plus en plus à la protection du climat. Même en Allemagne, où près de la moitié de l’électricité est encore produite par des centrales au charbon et au gaz, une voiture électrique est plus respectueuse du climat qu’une voiture à essence. L’avantage est toutefois moindre qu’en Suisse : au lieu de 30 tonnes en Suisse, la même voiture électrique en Allemagne produit désormais environ 50 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre. En Europe, le passage à la voiture électrique pour des raisons climatiques n’est pas seulement motivé en Estonie et en Pologne.
Quelle quantité d’électricité serait nécessaire pour électrifier complètement les transports ?
La conversion du parc actuel de voitures particulières en un parc de voitures à batteries électriques nécessiterait une augmentation de 20 à 25 % de la consommation d’électricité en Suisse.
Que deviennent les batteries d’un véhicule électrique ?
Des procédés adaptés existent déjà pour le recyclage industriel des batteries de véhicules électriques. Cela signifie que des matières premières telles que le cobalt, le lithium, l’aluminium et le cuivre peuvent être récupérées. Une autre possibilité pourrait être l’utilisation des piles en tant que « deuxième vie », par exemple pour les piles statiques destinées à stocker l’électricité à la maison. Après tout, une batterie ne tombe généralement pas en panne après 200 000 kilomètres. Seule sa capacité de stockage diminue, mais cela est moins important pour le stockage stationnaire de l’électricité que pour la voiture.
Une voiture électrique émet-elle du smog électrique ?
Il est impensable que, dans quelques années, les voitures électriques soient interdites en raison d’une émission trop élevée l’électrosmog. Aucun rayonnement électromagnétique n’est mesuré sur les véhicules électriques.