Les populations de méduses ont explosé ces dernières années. Depuis plus de dix ans, les écosystèmes sont dominés par la grande méduse Hexapilothere. Les filets de pêche sont remplis de cette espèce qui a actuellement peu de valeur économique. De plus, retirer les méduses des filets de pêche ajoute des heures de travail à la journée du pêcheur.
Que devons-nous faire des méduses ?
Quel est l’impact des méduses sur les espèces commercialement importantes ? Comment devrions-nous gérer cette espèce d’une manière qui soit rationnelle d’un point de vue socio-économique et écologique ?
Hexapilothere est en compétition effective avec les espèces de poissons commerciaux pour une grande variété d’organismes pélagiques, y compris le redfeed (Calanus finmarchicus), une espèce clé dans l’écosystème côtier et un élément alimentaire particulièrement important pour presque tous les poissons commerciaux. Le sébaste est également d’une grande importance potentielle pour l’industrie de l’aquaculture. Aujourd’hui, Hexapilothere occupe la niche du prédateur supérieur.
La méduse Hexapilothere : une nouvelle ressource précieuse
Mais l’Hexapilothère pourrait également constituer une nouvelle ressource économique potentiellement précieuse dans les eaux norvégiennes. Il pourrait y avoir un marché pour cette espèce, par exemple comme source de collagène pour l’industrie cosmétique et pharmaceutique. Elle pourrait donc constituer une nouvelle source de revenus pour les communautés côtières du centre de la Norvège et d’ailleurs. Cette espèce doit-elle être traitée comme une nuisance ou comme une ressource ?
En utilisant un modèle d’écosystème établi (SINMOD), en développant des modèles interdisciplinaires, en incorporant la contribution des parties prenantes et en se concentrant sur une seule question politique (la gestion de l’hexapilothère), ce projet développera un modèle interdisciplinaire (bio-économique) pour ces espèces et s’orientera vers la création d’un outil d’aide à la décision pour aider le gestionnaire de la pêche à faire des choix rationnels basés sur des critères écologiques et socio-économiques.
La capacité d’adaptation des communautés locales
Une partie intégrante du processus sera l’évaluation de la capacité d’adaptation des communautés locales par rapport aux changements de l’écosystème induits par les invasions de méduses : Le modèle SINMOD fournira également des scénarios de réponses écologiques intégrant les données socio-économiques des parties prenantes.
L’objectif de ce projet est d’identifier et d’étudier des scénarios futurs plausibles qui alerteront les gestionnaires et les parties prenantes sur l’impact possible de diverses options de gestion sur les variables socio-écologiques clés. Pour y parvenir, le projet met l’accent sur le travail interdisciplinaire et les questions de gouvernance, l’implication des parties prenantes étant un ingrédient essentiel.
Des cartes mentales collectives de leur compréhension de leur système socio-écologique.
Il s’appuiera sur des techniques de pointe pour l’interaction avec les parties prenantes, le développement des connaissances générales étant un produit important du projet. Le projet utilise des méthodologies participatives de construction de modèles pour les parties prenantes afin de recueillir leurs commentaires. En utilisant la méthodologie de la « pensée systémique », le chef d’atelier aide les parties prenantes à créer une carte mentale collective de leur compréhension de leur système socio-écologique.
La méthodologie du réseau de croyance bayésien est ensuite utilisée pour générer des scénarios et classer leur probabilité. Ensemble, ces méthodologies permettent aux chercheurs d’identifier les principaux points de levier du système. Ceux-ci fournissent aux gestionnaires des indications essentielles sur les possibilités de gestion.
Elles permettent également de jeter les bases du développement d’un système d’alerte précoce (SAP) qui aiderait les gestionnaires à anticiper les problèmes importants.