Selon le conseil de l’Ordre des médecins, l’automédication se définit comme le fait pour des personnes, d’utiliser des médicaments ayant reçu l’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) hors prescription médicale. Ceci de leur propre initiative, pour elles-mêmes ou pour leurs proches, avec la possibilité d’assistance et de conseil de la part d’un pharmacien.
Qu’est-ce que l’automédication ?
L’automédication peut être entendue comme le fait pour une personne de se soigner avec des médicaments légaux, sans toutefois avoir reçu un avis médical au préalable, mais avec le concours d’un pharmacien d’officine. Les médicaments concernés sont généralement ceux qui sont disponibles sans ordonnance pour traiter des pathologies bénignes et facilement identifiables par le patient (grippe, maux de tête, mal de gorge, amibes, diarrhée…). Ils sont donc destinés à soigner des symptômes courant durant une période assez réduite (3 à 5 jours).
Ces médicaments peuvent également faire l’objet de prescription médicale, mais en même temps, ils sont disponibles en accès direct dans un espace précis de la pharmacie. L’accès à un médicament d’automédication n’est alors jamais possible sans le concours d’un professionnel de santé, en l’occurrence l’apothicaire. Ce dernier est chargé de vérifier que le médicament est bien approprié pour le mal dont souffre le patient.
Que pensent les Français de l’automédication ?
En France, comme dans le reste du monde, l’automédication est une pratique très courante. Une étude a récemment été menée auprès de 1 000 Français par l’AFIPA (association professionnelle qui représente les industries des produits de santé disponibles sans ordonnance, comme les médicaments d’automédication, les dispositifs et compléments alimentaires) avec le concours de l‘institut Harris interactive, afin de mieux cerner la perception de l’automédication par les Français. Cette étude a permis de récolter de nombreux résultats.
Quelques chiffres…
Le premier constat de cette étude est que 80 % des Français ont recours à cette pratique : une pratique stable et régulière, caractérisée par un recours raisonné en cas de besoin. Parmi eux, 46 % y ont recours pour des problèmes de santé bénins, 43 % au début des symptômes de situations bien connues et 39 % quelques jours après l’apparition des symptômes.
Aussi, 69, % des Français estiment que prendre des médicaments issus d’une ancienne prescription c’est également de l’automédication. 59 % des Français font totalement confiance aux pharmaciens pour leur prodiguer des conseils sur le médicament le mieux adapté pour leur pathologie. 22 % des Français prévoient une augmentation de leur fréquence de recours à l’automédication : 41, % d’entre eux ont clairement manifesté leur envie d’obtenir des informations et même une documentation sur les questions d’automédication
Les dépenses des français en automédication…
Par ailleurs, un tiers des Français est prêt à dépenser 10 à 19 euros par mois pour l’automédication. Les facteurs qui expliquent cette adhésion au concept d’automédication sont simples.
- Le patient est conscient du caractère bénin des affections concernées.
- Ces affections étant récurrentes, les patients sont déjà au courant du médicament qu’il leur faut pour en venir à bout.
- Le patient désire gagner en temps, se rendre directement à la pharmacie est plus rapide que de passer au préalable par l’hôpital.
L’automédication apparaît alors comme le moyen préféré des Français pour traiter rapidement et efficacement des pathologies bien identifiées.